Acte III : 13 Mai - Vous avez dit "État" ?
Mitigé.
On regarde derrière soi avec la certitude que l'on aurait pu faire mieux...
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La nuit a été longue. Thé. Lecture. Thé. Relecture rapide...
Trois heures de sommeil, et c'est reparti. De nouveau les pas lents, de nouveau on n'a pas envie. On n'est toujours pas prêt, ô que non. Mais là c'est encore pire. 7h du matin, on attend un bus, l'exam est à 8h. Adviendra que pourra.
Le bus doit arriver dans 5 minutes, à 7h20, il n'est toujours pas là... le prochain est à 40. Oui mais là ce n'est pas drôle. J'ai exam tout de même... l'autre fille à l'arrêt de bus semble blasée également, de toute façon, on ne peut rien faire d'autre qu'a t t e n d r e. Donc on discute un peu.
Soudainement, un jeune couple passe sur le trottoir opposé. Rien de palpitant en somme... si ce n'est qu'ils finissent par arriver au niveau du passage clouté. Ils s'y engagent, et là, une voiture verte tourne, ne les voit pas, et les renverse. De l'arrêt de bus, on a tout vu. Il n'y est pas allé de main morte. Directement, voyant cela, une femme qui marchait un peu plus loin accourt et appelle les flics, la voiture derrière la verte stop net (au beau milieu de la route), et pousse le conducteur de la voiture à rester, celui-ci n'en menait pas trop large, et commençait à dire que ce n'était pas sa faute. Moi je m'avance, histoire de voir comment vont les deux jeunes... visiblement, plus de peur que de mal, sous le coup ils n'arrivent pas à se relever, tétanisés. La fille semblait avoir un coup à la tête. Je me demande ce que faisait le conducteur, c'est pourtant un virage à découvert.
Puis tout à coup, je vois la p'tite Twingo grise de Stella qui passe devant moi, elle ne me voit pas. Je prie pour que le feu passe au rouge. Bingo. Au final, je ne suis pas arrivée en retard. Mais cela fait quand même peur de voir des gens si peu attentifs sur les routes.
Arrivée devant l'université, le constat est d'autant plus accablant : les révisions ont été maigres en comparaison de l'important contenu à retenir. Les pronostics désignent la psychologie, encore et toujours comme matière la plus susceptible de tomber.
Il est encore tôt quand les troupes se regroupent, l'air passablement maussade.
8h. Ce Mardi 13 Mai 2008, amphithéâtre Renouard, la Tragédie des Partiels de ce second semestre s'achevait. Les trois coups retentirent, puis le rideau se leva, une ultime fois.
ACTE III - PSYCHOLOGIE & ORGANISATIONS POLITIQUES ET JURIDIQUES
- SCÈNE I : Vers où allions-nous, nous n'en savions rien. Tel du bétail se rendant à l'abattoir, on s'assit aux places qui nous étaient assignées.
- SCÈNE II : On n'en menait pas large lorsqu'elle arriva. Qui était-elle d'ailleurs, que faisait-elle là ? Aucune indication ne nous était donnée. Les feuilles étalées devant nous ne faisaient qu'un bien maigre rempart.
- SCÈNE III : Psycho ? Une première rumeur se répandit, faisant sourire certains de soulagement. Ainsi c'était Psychologie... étais-je sauvée ? Pas vraiment... on verra les sujets.
- SCÈNE IV : Puis un second couperet : Organisation politique et juridique. Et cela se confirma... bien moins joyeux pour le coup... " Pouvoir exécutif sous la 5e République " ou " La définition de l'État "... quels redoutables ennemis. Le combat final s'annonçait sanglant.
- SCÈNE V : Sanglant peut-être, mais certainement décevant. Des hésitations. Trop ? Et si peu à dire... tellement d'oublis... rien de fameux en somme. On en sortit indemne, mais avec de nombreuses pertes dans nos rangs.
Le constat était plus que mitigé. L'happy end glorieux n'avait pas lieu. C'est avec un goût amer que l'on quitta le champ de bataille. On aurait pu faire mieux. On aurait du faire mieux, on en avait la nette conviction...
Ainsi s'acheva la guerre. Ce qui sonna la fin de notre tragédie.
The End
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Et ce soir, c'est concert des Têtes Raides.
Je file, je vous dirais comment ça s'est passé :)
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